- Orelsan Dans ma ville, on traîne 歌詞
- Orelsan
- Dans ma ville, on traîne entre le béton, les plaines
Dans les rues pavées du centre où tous les magasins ferment On passe les weekends dans les zones industrielles Près des zones pavillonnaires où les baraques sont les mêmes Ma ville est comme la première copine que j'ai jamais eue J'peux pas la quitter, pourtant, j'passe mon temps à cracher dessus Parler du beau temps serait mal regarder le ciel J'la déteste autant qu'je l'aime, sûrement parce qu'on est pareils On a traîné dans les rues, tagué sur les murs, Skaté dans les parcs, dormi dans les squares Vomi dans les bars, dansé dans les boîtes, Fumé dans les squats, chanté dans les stades Traîné dans les rues, tagué sur les murs, Skaté dans les parcs, dormi dans les squares Vomi dans les bars, dansé dans les boîtes, Fumé dans les squats, chanté dans les stades J'ai tellement traîné dans les rues d'Caen Avec une bouteille où tout l'monde a bu dedans Entre deux mondes en suspens Criminelle, la façon dont j'tuais l'temps J'ai tellement traîné dans les rues d'Caen Avec une bouteille où tout l'monde a bu dedans Entre deux mondes en suspens Criminelle, la façon dont j'tuais l'temps J'ai tellement traîné dans les rues d'Caen Avec une bouteille où tout l'monde a bu dedans Entre deux mondes en suspens Criminelle, la façon dont j'tuais l'temps Après vingt-deux heures, tu croises plus d'gens Comme si on était encore sous les bombardements T'entendras qu'les flics et l'bruit du vent Quelques mecs de la fac en troisième mi-temps Qui devraientpas trop s'approcher du bord Quand ils vont s'terminer sur le port Dans les quelques bars qui servent encore Où y'a des clopes et des Anglais ivre-morts Cinq heures du mat' La queue dans les kebabs en sortie d'boîte Tu peux prendre une pita ou prendre une droite Ou alors tu peux prendre le premier tram Et, si jamais tu t'endors Tu t'réveilleras sur les bords de la ville Là où les centres commerciaux sont énormes Où on passait les samedis en famille Où j'aimais tellement m'balader Même quand on avait que dalle à acheter Youhou, ouais Le caddie des parents ralentit devant Pizza Del Arte Pas loin du magasin d'jouets Où j'tirais des chevaliers Près du pont où ma grand -mère m'emmenait Lancer des avions en papier Où tu peux voir les grandes tours des quartiers Où l'architecte a cru faire un truc bien Si j'rappais pas, j'y serais jamais allé Parce qu'on s'mélange pas tant qu'ça, là d'où j'viens Après, y'a des champs, y'a plus rien Si tu vois d' la fumée quand tu reviens C'est qu'dans les usines pas très loin On s'calcine, on s'abîme, on fait du carburant pour la machine À côté des pavillons rectilignes Où on pense à c'que pense la voisine Où on passe les dimanches en famille Où on fabrique du blanc fragile Longe le canal, prends l'périph' T'arrives à la salle où j'ai raté des lay-ups décisifs Pas loin d'un coin perdu Où les filles se prostituent au milieu des grues Là où y'a les bus Qui t'emmènent à la mer en moins d'vingt minutes Où les Parisiens nous trouvaient tellement nuls Où tu vois l'Angleterre derrière la brume Passe devant l'hôpital qu'on voit d'partout Pour nous rappeler qu'on y passera tous Et tu seras d'retour en ville Où les bourges font les courses et les punks mendient Où y'a des clochards dont tout l'monde connaît les noms J'ai vu Gigi s'ouvrir les veines à coups d'tesson Devant l'épicerie, celle qu'est toujours ouverte Près du château, ses douves et ses légendes urbaines J'ai fait des mariages, des enterrements Dans les mosquées, les églises et les temples Sous un crachin normand Elle est même pas foutue d'pleuvoir correctement Ma ville aux cent clochers À chaque fois qu'ils détruisent un bâtiment Ils effacent une partie d'mon passé
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